Parole aux citoyen.ne.s
Aller au-delà de la haine est l’affaire de toutes et de tous, que ce soit à petite ou à plus grande échelle. Cet été, l’équipe de rédaction a fait appel à la population – en ligne et en personne —pour répondre à ces trois questions : Que faire contre la haine sur les réseaux sociaux ? Comment faire pour dépasser la haine aux niveaux individuel et collectif ? Comment imaginez-vous une société sans haine ? Voici les pistes de solutions et messages reçus.
Que faire contre la haine sur les réseaux sociaux ?
- Bloquez la haine si la personne ne veut pas écouter. Si les gens vous appellent par des noms grossiers et que vous leur dites que vous n’appréciez pas cela mais qu’ils continuent, bloquez-les, c’est à quoi sert ce bouton. Vous n’êtes pas obligé et vous ne devriez pas avoir à ressentir le besoin de faire face à cette haine.
- Diminuer le temps consacré aux réseaux sociaux !
- Interdire tous les propos qui insultent ou dénigrent un groupe, en particulier sur la base de la race, de la religion, de l’orientation sexuelle ou politique, du sexe ou de l’ethnie !
- Demeurer hermétique : aucune réponse, aucune relance.
- Envoyons et soyons amour.
- Continuer de dénoncer les intimidateurs, car c’est en unissant nos voix que l’on peut faire trembler les choses.
- Créer un système qui « élimine » les messages honteux.
- Je ne m’engage pas directement avec elle. Je pense qu’il est très difficile de gérer la haine sur les réseaux sociaux. Je m’engage hors ligne via des conversations avec les gens et leur demande comment ces situations les font se sentir et j’ai une discussion sur la façon dont nous pouvons éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.
- En répondant, et par le fait même en rendant visibles nos convictions et opinions pour tenter d’influencer positivement les auteurs de ces messages haineux.
- Peut-être répondre de façon positive en disant que nous ne comprenons pas la méchanceté derrière ces mots qui expriment peut-être de la peur ou une grande souffrance… Demander si l’interlocuteur pourrait expliquer la raison qui le pousse à tenir de tels propos, car en s’exprimant, on peut mieux se faire comprendre… Et, le respect des différences attire le respect des nôtres…
- Enseignez aux gens que si vous n’avez rien de positif à commenter, ne commentez pas. Ayez toujours du respect pour votre interlocuteur.
- Savoir l’identifier, la signaler rapidement, tolérance zéro. La libre expression n’inclut pas des discours haineux.
- Établir un cadre clair au niveau légal et donc sanctionner les comportements nuisibles. Il faut surtout sensibiliser les utilisateurs de réseaux sociaux aux violences possibles sur ces plateformes, ainsi que l’impact de nos comportements sur les autres.
- Selon nous, il y a plusieurs tactiques que nous pouvons utiliser. D’abord, nous devons la dénoncer et pouvons même la censurer, dépendamment de la situation. Ensuite, il y a la méthode socratique, c’est-à-dire poser des questions à la personne jusqu’à faire tomber les fausses connaissances de celle-ci. Finalement, il y a la sensibilisation qui s’attaque à la haine indirectement. C’est d’autant plus important que la technologie est entrée rapidement dans nos vies avant même qu’il y ait des normes de savoir-vivre liées à son utilisation. Les jeunes abordent la cyberintimidation à l’école, mais toutes les personnes utilisant les réseaux sociaux ne sont pas sensibilisées à ce sujet. Nous croyons qu’il n’y a pas qu’une seule façon de faire face à la haine, mais une variété d’actions selon le contexte et selon nos propres limites.
Imaginez : Une société sans haine, c’est une société qui…
- communique et qui est dans le partage.
- est sécuritaire, pacifique et inclusive.
- est une société avec un esprit ouvert.
- assure le respect et la sécurité de tous. Une société de bien-être.
- peut aller très loin.
- est plus belle.
- met ses énergies à des endroits plus constructifs. Qui se permet de rêver, se questionner, progresser !
- serait le paradis.
- qui a une grande ouverture d’esprit, une société qui est humaine.
- une société inclusive.
- évolue dans la paix.
- est égalitaire.
- commence par l’éducation.
- est juste.
- inclut tous les genres.
- peut guérir de toutes les formes de violence les uns contre les autres. C’est là que les gens seront entendus sans jugement. La société peut devenir plus si nous nous soucions davantage de notre prochaine étape vers un meilleur avenir et non de la manière de nous effacer les uns les autres de l’existence.
- une société de compassion et d’amour, car là où il y a de l’écoute et de l’empathie, la haine ne peut survivre.
- est saine et unie.
- accepte la diversité, encourage un espace sûr, motive ses citoyens à apprendre de différentes personnes/cultures, adopte ce qui fonctionne tout en réduisant ce qui ne fonctionne pas.
- l’égalité ou l’égalité des chances.
- grandit avec force.
- est libre.
- a plus de chance d’avoir de la cohésion.
- apprend et applique la bienveillance, le respect, l’autonomie et la responsabilité dès le plus jeune âge. Cette société devient alors plus forte puisque le potentiel de chacun peut ressortir !
- est bienveillante et prépare les bases de l’épanouissement de chaque individu.
Comment faire pour dépasser la haine aux niveaux individuel et collectif ?
- Se respecter et s’aimer les uns les autres.
- Regardez à l’intérieur de soi et demandez comment les autres vous voient afin que vous puissiez avoir une vue complète de qui vous êtes et de ce que vous n’aimez pas ou souhaitez changer, apprenez pourquoi vous voulez changer cet aspect et grandissez à partir de là, en tant qu’individu pour arrêter la haine de soi. Une fois que vous avez grandi en tant que personne et évolué pour vous aimer sous votre forme la plus vraie, vous pouvez être à l’aise avec les gens qui vous entourent. Lorsque vous comprenez et défendez votre position quant à qui vous êtes, vous êtes plus disposé à comprendre les gens autour de vous et à protéger tout le monde.
- Ne jamais répondre à la haine par de la haine. Répondre à la haine par de la réflexion et du savoir. Une personne haineuse est seulement une personne qui a peur de ce qu’elle ne comprend pas.
- Éduquer et sensibiliser plus dès le plus jeune âge.
- Empathie, compassion et non-violence.
- « La haine ne peut pas chasser la haine, seul l’amour peut le faire » – Martin L. King.
- Patience aussi. Il va falloir beaucoup de temps pour que tout le monde soit sur la même page.
- Amour & paix.
- Répliquer jusqu’à gagner une opinion plus favorable des détracteurs.
- Avec beaucoup d’amour, de tolérance et de communication respectueuse.
- Comprendre que les messages haineux en disent plus sur la personne qui les a écrits que sur nous. Donner une réponse ferme (en fixant des limites), mais avec respect. La gentillesse engendre la gentillesse.
- Savoir l’identifier et ne pas rester passif. Il faut la nommer comme étant inacceptable et la signaler.
- Apprenons à nous connaître personnellement et collectivement en toute bienveillance, en toute ouverture. Ayons confiance en l’idée selon laquelle les besoins, les droits et les visions du monde des gens sont aussi importants et justes que les nôtres. Rendons réellement inacceptables toutes les sortes de violence.
- Sans accepter la haine et sans minimiser celle-ci, nous croyons qu’il faut faire le premier pas dans la bienveillance vers l’autre. La haine est souvent le symptôme d’une désinformation qui amène la peur d’autrui ou encore d’un mal-être qui est transféré sur l’autre. En faisant le premier pas vers l’autre, on brise alors le cercle vicieux de la haine.